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Le jardin de pluie : une solution accessible pour mieux gérer les eaux pluviales

Caroline Côté-Larose, responsable des communications, OBV Yamaska

En matière de gestion de l’eau pluviale, les changements les personnes intéressées doivent d’abord consulter le site Web engrais, pesticides, huiles, eaux usées non traitées, etc.), qui
climatiques peuvent avoir des conséquences indésirables pour de leur ville. Ensuite, une demande de visite doit être acheminée trouvent leur chemin jusqu’aux cours d’eau.
les municipalités. Les fortes averses affectent les infrastructures à l’OBV, à l’adresse suivante : jardins@obv-yamaska.qc.ca. Les
publiques, ainsi que les propriétés résidentielles. L’une des demandes seront traitées selon le principe du « premier arrivé, Que peuvent faire les citoyens ?
solutions accessibles pour réduire ces impacts est l’aména- premier servi ». Les techniciens de l’OBV Yamaska commence- Pour mieux gérer les eaux de pluie, les citoyens peuvent poser
gement de jardins de pluie, d’abord sur les propriétés résiden- ront leurs visites au début du mois de mai. les gestes suivants :
tielles, mais aussi sur les terrains municipaux, institutionnels et 1. Débrancher les gouttières des drains de fondation (commu-
industriels. Qu’est-ce qu’un jardin de pluie ? nément appelés drains français) ;
Comme une éponge, un jardin de pluie peut absorber jusqu’à 2. S’assurer que les descentes de gouttières ne sont pas dirigées
L’organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska) 85 % de l’eau tombant sur le toit du bâtiment auquel il est relié vers la rue ni vers un fossé ou un cours d’eau ;
coordonne le projet des jardins de pluie depuis cinq ans main- par une descente de gouttière. Grâce à son mélange de sols spé- 3. Créer un jardin de pluie, ou diriger l’eau de pluie vers une
tenant, mais c’est d’abord l’organisme Action lac Waterloo qui a cial et à ses plantes, le jardin de pluie augmente l’infiltration des surface perméable, comme un boisé ou un puits d’infiltration.
eu l’idée originale de ce projet, en 2020. Depuis 2022, cinq eaux pluviales dans le sol, ce qui aide notamment à recharger la
autres villes (Granby, Lac-Brome, Bromont, Cowansville et nappe phréatique et à réduire le volume des eaux ruisselant vers En participant à la gestion durable des eaux de pluie, chaque
Farnham) ont joint le mouvement dans le cadre du projet « Eau les réseaux municipaux. Ultimement, cela peut aider à réduire citoyen contribue à la diminution des surverses, à la recharge de
de pluie en r-évolution». Toutes ces villes ont établi un partena- les déversements d’eaux usées dans les cours d’eau. la nappe phréatique, ainsi qu’à l’amélioration de la santé des
riat triennal avec l’OBV Yamaska. Cette entente permet aux lacs et des cours d’eau.
citoyens de bénéficier d’un accompagnement de l’OBV en ce Pourquoi aménager un jardin de pluie ?
qui a trait à la faisabilité et à la planification du jardin de pluie, Il faut savoir que, d’une part, l’augmentation des surfaces imper- L’OBV Yamaska est une table de concertation mandatée par
ainsi que d’une aide financière pour l’aménagement du jardin, méables (routes, stationnements, maisons, magasins) fait en le gouvernement du Québec pour élaborer un plan directeur
offerte par la municipalité. sorte qu’il y a de moins en moins de surfaces végétalisées pour de l’eau, en faire la promotion et suivre sa mise en œuvre, en
absorber les eaux de pluie. D’autre part, avec les changements collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’eau du bassin
Printemps-été 2024 : dernière chance pour bénéficier de climatiques, nous observons une augmentation de la quantité versant de la rivière Yamaska. La mission de l’OBV s’inscrit dans
l’accompagnement de l’OBV et de l’intensité de la pluie. En somme, plus de pluie sur plus de le cadre d’une gestion durable de l’eau.
L’année 2024 est la dernière tranche de l’entente triennale entre sols imperméabilisés entraîne un volume d’eaux de ruissel-
les villes participantes et l’OBV Yamaska. Les personnes intéres- lement plus important. Or, l’intensité des pluies favorise les Le projet «Eau de pluie en r-évolution» bénéficie du finance-
sées doivent donc communiquer rapidement avec l’OBV inondations, l’érosion des berges et les déversements d’eaux ment de Desjardins via son Fonds du Grand Mouvement, et
Yamaska, pour pouvoir ensuite préparer et terminer leur jardin usées. De plus, les eaux de ruissellement sont chargées de d’Environnement et Changement climatique Canada par
cet automne. Pour obtenir plus d’information sur le programme, sédiments et de polluants (terre, sable, sels de déglaçage, l’entremise de son programme Eco-Action.

Délire bucolique du renouveau

Anny Schneider, autrice et poétesse

« La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de Parents s’interposant bruyamment contre leur rapt probable.
confuses paroles. L’homme y passe à travers une forêt de symboles qui Ensuite, cette mini salamandre cachée sous un chiffon abandonné,
l’observe avec des regards familiers. Tentant de durer en attendant le soleil et la maturité

Pour explorer d’autres ruisseaux clairs,
Comme de longs échos qui de loin se confondent, dans une ténébreuse et Pour vivre, aimer et perpétuer son espèce en danger.
profonde unité comme la nuit et la clarté, les parfums, les couleurs et les

sons se répondent. »
Tant de drames et de délires amoureux se jouent partout,
Charles Baudelaire, Correspondances. Même entre végétaux et animaux, ces règnes sublimes,
(Un de mes poètes préférés, nonobstant ses choix périlleux et sa fin de Tous mis en danger par notre inconscience et passivité,
vie terrible…) Au maigre 4 % du territoire public protégé en Estrie-Montérégie,
Y a de quoi s’affoler, les riches ayant tant accaparé,
Raconter ce que je connais le mieux, Tant détruit et monnayé pour leurs énormes poches insatiables.
Moi-même, la nature humaine et le monde végétal,
Toujours et encore, la forêt m’accueille, me berce et m’inspire : Entre ces choix : ménage, écriture et même le cinéma,
Cette fulgurance d’énergie, C’est le bois proche qui gagne à chaque fois,
Cet afflux de formes de vie vibrantes interreliées, Même dans la solitude j’y retrouve toujours
Toutes ces beautés cycliques manifestées, Des merveilles et le meilleur de moi-même.
Fascinantes et sublimes, même en mode dégradation.
Là, en dansant dans les sentiers,
Et les éléments : le vent, l’eau claire courante, Les mots, parmi tant d’autres riches langages simultanés
Les batraciens, insectes et oiseaux, eux aussi en concurrence. Ne signifient plus grand-chose,
Tout à l’heure sur l’étang, cet épervier convoitant de tout jeunes C’est la puissance de la vie verticale qui tranche,
canards, Encore plus en ce printemps tant attendu.

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