Page 28 - Journal ici maintenant décembre 2018
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Bien-être d’Ici
                                                                                                       Habitation d’Ici
                                                                                                              Histoire d’Ici
                                                                                            Informatique d’Ici
                                                                                                               Opinion d’Ici
                                                                                                                Plaisirs d’Ici
                                                                                                      Réflexion d’Ici
                                                                                                                  Santé d’Ici
                                                                                                    Spectacles d’Ici
                                                                                                             Société d’Ici
                                                                                                                 Sports d’Ici
                                                                                                       Tourisme d’Ici
                                                                                                                      Ville d’Ici
                                                                                                  Tendances d’Ici
                                                                                                               Loisirs d’Ici

                                                                                                                    Waterloo
                                                                                        Consommation d’Ici
                                                                                                         Recette d’Ici
                  De la Ferme à l’assiette
                  Bien manger, sans gaspiller
                                                                                                            Sorties d’Ici
                   Lily Gaudreault, collaboratice
                 Même les experts en météo, dont les fermiers,  besoin !  Une  fois  à  la  maison,  que  faire  avec  ce service et en sont très satisfaits », affirme la
                 se sont fait surprendre : il est tombé une belle  quatre pieds de céleri et où ranger le kilo de ket-  directrice du projet, Stéphany Chrétien. Cette
                 neige  blanche  sur  le  sol  bromontois  le  26  chup ? À moins d’être très créatif ou de partager  intervenante psychosociale, passionnée d’éco-
                 octobre. Alors là, plus question de laisser les  nos  aubaines,  ce  sont  ces  achats  impulsifs,  logie, de permaculture et d’alimentation nous
                 légumes au kiosque : c’est la véritable fin de  souvent excessifs, qui occasionnent le plus de  indique  que  des  projets  semblables,  gérés
                                                                                                                   De beaux légumes à cuisiner et à partager
                 saison. Notre vaillante maraîchère Ève a alors  gaspillage ! Peu attrayants, les aliments défraî-  par des groupes d’action bénévole, existent à
                 fait  don  des  derniers  légumes  au  projet  chis ou périmés finissent souvent à la poubelle  Roxton Pond, Waterloo et Sutton. « Nous vou-
                 Commun frigo : une initiative du Centre com-  ou, au mieux, au compost.  lons provoquer un changement d’habitudes à  Cuisine et solutions
                                                                                                                        Vie d’Ici
                 munautaire St-Benoit de Granby pour contrer                     la maison : ne pas jeter ce qui peut se partager.  Lors de la dernière campagne électorale, on a
                 le gaspillage alimentaire. Le Centre a ainsi mis  Les  conséquences  du  gaspillage  sont  déso-  L’un des meilleurs moyens d’éliminer le gas-  fait des gorges chaudes de l’épicerie hebdo-
                 deux réfrigérateurs à la disposition de la com-  lantes  et  se  répercutent  tout  au  long  de  la  pillage, c’est de venir déposer les surplus au  madaire à 75 $ suggérée par l’ancien premier
                 munauté : on peut y déposer les produits que  chaîne  de  distribution. Tout  d’abord,  il  sape  Commun frigo », conclut-elle. Toujours dans la  ministre. Nourrir une famille à ce coût est une
                 l’on a en surplus ou encore venir s’y approvi-  grandement les efforts déployés par les agri-  région, le projet anti-gaspillage développé par  mission quasi impossible, et loin de respecter
                 sionner au besoin dans le respect des usagers.  culteurs pour nourrir la population et appro-  la  Table  en  sécurité  alimentaire  de  Brome-  les  recommandations  du  Guide  alimentaire
                 Le Centre est situé au 170, rue Saint-Antoine  visionner les marchés. Ensuite, il a un sérieux  Missisquoi connaît un vif succès. En trois ans,  canadien.  Sachant  que  les  familles  québé-
                 Nord à Granby. Comme coopérative de solida-  impact  financier  pour  les  consommateurs  plus  de  13 000  livres  de  fruits  et  légumes  coises  consacrent  environ  11,9  %  de  leur
                 rité, la Ferme de la Colline du chêne est soute-  eux-mêmes. Premièrement, ils ne profitent pas  invendus ont été redistribuées dans le réseau  budget à l’alimentation, il faut bien sûr essayer

                 nue par la communauté où elle est implantée.  pleinement de leurs aubaines. Et de surcroit,  communautaire.  Ces  initiatives  sont  toutes  de profiter au maximum de cette manne de
                                                                                                                         Loi d’Ici
                 En devenant partenaires de Commun frigo, les  les commerces imposent évidemment le prix  fantastiques  et  révèlent  que  c’est  en  amont  saveur  et  de  santé.  On  fera  du  compost  en
                 maraîchers redonnent à leur tour une partie  de leurs propres pertes à leurs clients. Enfin, le  qu’il faut agir : acheter et consommer judicieu-  dernier  ressort !  Personne  n’est  absolument
                 du fruit de leur labeur. Ce genre de petit geste  cycle de pollution s’instaure très rapidement à  sement, et partager le reste.  exemplaire et il ne faut surtout pas culpabiliser
                 sans  éclat  provoque  souvent  de  grandes  la suite de ces pertes ou rejets dans l’environ-   notre  entourage.  Chaque  petit  geste  écolo-
                 réflexions. Y a-t-il tant de gaspillage alimentai-  nement.  On  croit  que  les  déchets  produits  Des entreprises aussi !  gique est important. Certains organismes de
                 re ici même et ailleurs dans le monde ? Est-ce  sont récupérés, mais ce n’est qu’une partie de  Certaines  entreprises  récupèrent  également  lutte  au  gaspillage  proposent  de  bonnes
                 assez grave pour s’en préoccuper ?   ceux-ci qui peut l’être. Les matières résiduelles,  les  aliments  rejetés  par  les  chaînes  agro-  pratiques pour réduire les pertes à la source. Ils
                                                 dont  les  aliments  non  compostés,  sont  alimentaires  pour  en  fabriquer  du  jus,  des  nous ont inspiré une foule de petits trucs pour
                 Le gaspillage : un problème mondial  enfouies  dans  des  sites  qui  débordent  dans  conserves  ou  des  confitures.  Ces  produits  participer  au  mouvement  anti-gaspillage  et
                                                                                                     Vacances d’Ici
                 À  ces  deux  questions,  la  réponse  est  oui.  certaines  villes.  Les  citoyens  payent  double-  recyclés  sont  revendus  au  détail,  à  d’autres  maximiser nos achats.
                 D’après  un  document  du  Programme  des  ment pour ces services, car les frais du recycla-  commerces  ou  encore  redistribués  dans  les
                 Nations  Unies  pour  l’environnement  (PNUE),  ge sont assumés grâce à leurs impôts et taxes.  banques  alimentaires.  Les  grandes  chaînes  • Partager  :  à  l’approche  des  fêtes,  c’est  le
                 dans  les  pays  développés,  on  jette  chaque  L’économie se dit mondiale, mais à quand le  telles  que  Loblaw,  Metro  et  Sobeys  se  sont  premier geste à poser !
                 année entre 90 et 115 kilos de nourriture par  transport organisé des surplus d’aliments vers  jointes  l’an  dernier  au  premier  programme  • Réduire les quantités au moment de l’achat ;
                 personne. Le gaspillage, ce n’est pas tellement  les  populations  qui  ont  faim,  ici  comme  commun canadien de récupération de nourri-  • Acheter en vrac de petites quantités ;
                 l’enfant qui ne finit pas son assiette ou les pots  ailleurs dans le monde ?  ture  invendue.  À  Montréal,  certains  restau-
                 géants  qui  s’éternisent  au  fond  du  frigo.  La             rants  et  cafés  s’affichent  clairement  anti-  • Faire le marché à pied : on est alors plus
                 définition la plus préoccupante concerne les  La communauté s’engage !  gaspillage. Toujours dans la métropole, nais-  conscient du poids du panier et on encou-
                                                                                            Gastronomie d’Ici
                 pertes ou les rejets de nourriture humaine qui  Heureusement, on assiste à des mouvements  sent des plateformes comme BonApp, Eatizz et  rage les commerces de proximité ;
                 surviennent tout au long de la chaîne alimen-  de  consommateurs  qui  récupèrent  les  ali-  Second  Life,  qui  indiquent  les  ressources  • Changer  nos  habitudes  :  les  enfants  sont
                 taire.  Il  s’en  produit  un  peu  aux  champs  en  ments  rejetés  aux  vidanges  pour  se  nourrir  locales  où  s’approvisionner  en  aliments  partis ? On diminue l’épicerie !
                 raison des maladies ou des conditions clima-  eux-mêmes ou redistribuer dans leur milieu.  rejetés,  des  dépôts  de  produits  déclassés  et  • Apprêter  les  restes,  avant  d’aller  faire  le
                 tiques (près de 10 %), encore 20 % lors de la  Ceux qui pratiquent le déchétarisme, comme  des points de chute pour donner et recevoir  marché ;
                 transformation, et aussi 10 % lors de la vente  on nomme ce mouvement, le font souvent par  des produits au sein de la communauté.   • Tapas nouveau genre : déposer au centre
                 au détail. Mais, tenez-vous bien : ce sont les  besoin,  mais  aussi  pour  dénoncer  publique-   de  la  table  tous  les  restes  de  la  semaine
                 consommateurs  qui  sont  responsables  de  ment le gaspillage. Cette action se structure et  Heureusement,  certaines  mesures  de  grand  dans de petites assiettes joliment présen-
                 40 % des pertes alimentaires !   se modifie, notamment sur les sites universi-  impact  commencent  à  contrebalancer  les  tées : chacun y pige à son goût pour l’apéro
                                                                                                Collectivité d’Ici
                                                 taires ; on retrouve des groupes actifs de récu-  effets néfastes de la surconsommation et du  ou un repas convivial ;
                 Bien des familles surveillent les rabais et visitent  pération  à  Montréal  et  à  Sherbrooke,  deux  gaspillage.  Par  exemple,  le  recyclage  des
                 même plusieurs supermarchés pour bénéficier  pôles urbains où l’abondance côtoie la pau-  matières  organiques  est  en  progression  • Lors des réceptions, proposer des sacs de
                 des  meilleures  offres  hebdomadaires.  Qui  vreté.  À  Granby,  le  Commun  frigo à  lui  seul  constante. À Bromont, le plan de développe-  restes au départ des invités ;
                 n’éprouve pas un peu de satisfaction à faire un  dessert des dizaines de personnes par jour et  ment  durable  prévoit  cesser  l’enfouissement  • Apporter les restes de réception au travail
                 bon « deal » ou à en avoir pour son argent ? Il  compte maintenant plusieurs producteurs et  des matières résiduelles d’ici 2030. Le compos-  pour partager avec les collègues ;
                 reste que dans bien des cas, les promotions et  restaurants de la région parmi ses partenaires.  tage  domestique  est  également  possible  et  • Redonner en cadeau les présents d’hôtes

                 les publicités séduisantes incitent à acheter des  « Chaque  semaine,  nous  recevons  des  com-  encouragé par la distribution gratuite de bacs  que l’on ne consommera pas, ou les offrir
                 quantités  et  des  produits  dont  on  n’a  pas  mentaires positifs : les usagers comptent sur  et la collecte à domicile.   lors des échanges de cadeaux.
                                                                                                       Internet d’Ici








                                                                                                             Région d’Ici
                                             souhaite la bienvenue à ses nouveaux résidents!








                                                                                                Immobilier d’Ici










                                                                                                      Plein air d’Ici









                                            871, rue du Violoneux, Bromont  ·  450 534-4739



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