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Sorties d’Ici
Lily Gaudreault, collaboratice
Même les experts en météo, dont les fermiers, besoin ! Une fois à la maison, que faire avec ce service et en sont très satisfaits », affirme la
se sont fait surprendre : il est tombé une belle quatre pieds de céleri et où ranger le kilo de ket- directrice du projet, Stéphany Chrétien. Cette
neige blanche sur le sol bromontois le 26 chup ? À moins d’être très créatif ou de partager intervenante psychosociale, passionnée d’éco-
octobre. Alors là, plus question de laisser les nos aubaines, ce sont ces achats impulsifs, logie, de permaculture et d’alimentation nous
légumes au kiosque : c’est la véritable fin de souvent excessifs, qui occasionnent le plus de indique que des projets semblables, gérés
De beaux légumes à cuisiner et à partager
saison. Notre vaillante maraîchère Ève a alors gaspillage ! Peu attrayants, les aliments défraî- par des groupes d’action bénévole, existent à
fait don des derniers légumes au projet chis ou périmés finissent souvent à la poubelle Roxton Pond, Waterloo et Sutton. « Nous vou-
Commun frigo : une initiative du Centre com- ou, au mieux, au compost. lons provoquer un changement d’habitudes à Cuisine et solutions
Vie d’Ici
munautaire St-Benoit de Granby pour contrer la maison : ne pas jeter ce qui peut se partager. Lors de la dernière campagne électorale, on a
le gaspillage alimentaire. Le Centre a ainsi mis Les conséquences du gaspillage sont déso- L’un des meilleurs moyens d’éliminer le gas- fait des gorges chaudes de l’épicerie hebdo-
deux réfrigérateurs à la disposition de la com- lantes et se répercutent tout au long de la pillage, c’est de venir déposer les surplus au madaire à 75 $ suggérée par l’ancien premier
munauté : on peut y déposer les produits que chaîne de distribution. Tout d’abord, il sape Commun frigo », conclut-elle. Toujours dans la ministre. Nourrir une famille à ce coût est une
l’on a en surplus ou encore venir s’y approvi- grandement les efforts déployés par les agri- région, le projet anti-gaspillage développé par mission quasi impossible, et loin de respecter
sionner au besoin dans le respect des usagers. culteurs pour nourrir la population et appro- la Table en sécurité alimentaire de Brome- les recommandations du Guide alimentaire
Le Centre est situé au 170, rue Saint-Antoine visionner les marchés. Ensuite, il a un sérieux Missisquoi connaît un vif succès. En trois ans, canadien. Sachant que les familles québé-
Nord à Granby. Comme coopérative de solida- impact financier pour les consommateurs plus de 13 000 livres de fruits et légumes coises consacrent environ 11,9 % de leur
rité, la Ferme de la Colline du chêne est soute- eux-mêmes. Premièrement, ils ne profitent pas invendus ont été redistribuées dans le réseau budget à l’alimentation, il faut bien sûr essayer
nue par la communauté où elle est implantée. pleinement de leurs aubaines. Et de surcroit, communautaire. Ces initiatives sont toutes de profiter au maximum de cette manne de
Loi d’Ici
En devenant partenaires de Commun frigo, les les commerces imposent évidemment le prix fantastiques et révèlent que c’est en amont saveur et de santé. On fera du compost en
maraîchers redonnent à leur tour une partie de leurs propres pertes à leurs clients. Enfin, le qu’il faut agir : acheter et consommer judicieu- dernier ressort ! Personne n’est absolument
du fruit de leur labeur. Ce genre de petit geste cycle de pollution s’instaure très rapidement à sement, et partager le reste. exemplaire et il ne faut surtout pas culpabiliser
sans éclat provoque souvent de grandes la suite de ces pertes ou rejets dans l’environ- notre entourage. Chaque petit geste écolo-
réflexions. Y a-t-il tant de gaspillage alimentai- nement. On croit que les déchets produits Des entreprises aussi ! gique est important. Certains organismes de
re ici même et ailleurs dans le monde ? Est-ce sont récupérés, mais ce n’est qu’une partie de Certaines entreprises récupèrent également lutte au gaspillage proposent de bonnes
assez grave pour s’en préoccuper ? ceux-ci qui peut l’être. Les matières résiduelles, les aliments rejetés par les chaînes agro- pratiques pour réduire les pertes à la source. Ils
dont les aliments non compostés, sont alimentaires pour en fabriquer du jus, des nous ont inspiré une foule de petits trucs pour
Le gaspillage : un problème mondial enfouies dans des sites qui débordent dans conserves ou des confitures. Ces produits participer au mouvement anti-gaspillage et
Vacances d’Ici
À ces deux questions, la réponse est oui. certaines villes. Les citoyens payent double- recyclés sont revendus au détail, à d’autres maximiser nos achats.
D’après un document du Programme des ment pour ces services, car les frais du recycla- commerces ou encore redistribués dans les
Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ge sont assumés grâce à leurs impôts et taxes. banques alimentaires. Les grandes chaînes • Partager : à l’approche des fêtes, c’est le
dans les pays développés, on jette chaque L’économie se dit mondiale, mais à quand le telles que Loblaw, Metro et Sobeys se sont premier geste à poser !
année entre 90 et 115 kilos de nourriture par transport organisé des surplus d’aliments vers jointes l’an dernier au premier programme • Réduire les quantités au moment de l’achat ;
personne. Le gaspillage, ce n’est pas tellement les populations qui ont faim, ici comme commun canadien de récupération de nourri- • Acheter en vrac de petites quantités ;
l’enfant qui ne finit pas son assiette ou les pots ailleurs dans le monde ? ture invendue. À Montréal, certains restau-
géants qui s’éternisent au fond du frigo. La rants et cafés s’affichent clairement anti- • Faire le marché à pied : on est alors plus
définition la plus préoccupante concerne les La communauté s’engage ! gaspillage. Toujours dans la métropole, nais- conscient du poids du panier et on encou-
Gastronomie d’Ici
pertes ou les rejets de nourriture humaine qui Heureusement, on assiste à des mouvements sent des plateformes comme BonApp, Eatizz et rage les commerces de proximité ;
surviennent tout au long de la chaîne alimen- de consommateurs qui récupèrent les ali- Second Life, qui indiquent les ressources • Changer nos habitudes : les enfants sont
taire. Il s’en produit un peu aux champs en ments rejetés aux vidanges pour se nourrir locales où s’approvisionner en aliments partis ? On diminue l’épicerie !
raison des maladies ou des conditions clima- eux-mêmes ou redistribuer dans leur milieu. rejetés, des dépôts de produits déclassés et • Apprêter les restes, avant d’aller faire le
tiques (près de 10 %), encore 20 % lors de la Ceux qui pratiquent le déchétarisme, comme des points de chute pour donner et recevoir marché ;
transformation, et aussi 10 % lors de la vente on nomme ce mouvement, le font souvent par des produits au sein de la communauté. • Tapas nouveau genre : déposer au centre
au détail. Mais, tenez-vous bien : ce sont les besoin, mais aussi pour dénoncer publique- de la table tous les restes de la semaine
consommateurs qui sont responsables de ment le gaspillage. Cette action se structure et Heureusement, certaines mesures de grand dans de petites assiettes joliment présen-
40 % des pertes alimentaires ! se modifie, notamment sur les sites universi- impact commencent à contrebalancer les tées : chacun y pige à son goût pour l’apéro
Collectivité d’Ici
taires ; on retrouve des groupes actifs de récu- effets néfastes de la surconsommation et du ou un repas convivial ;
Bien des familles surveillent les rabais et visitent pération à Montréal et à Sherbrooke, deux gaspillage. Par exemple, le recyclage des
même plusieurs supermarchés pour bénéficier pôles urbains où l’abondance côtoie la pau- matières organiques est en progression • Lors des réceptions, proposer des sacs de
des meilleures offres hebdomadaires. Qui vreté. À Granby, le Commun frigo à lui seul constante. À Bromont, le plan de développe- restes au départ des invités ;
n’éprouve pas un peu de satisfaction à faire un dessert des dizaines de personnes par jour et ment durable prévoit cesser l’enfouissement • Apporter les restes de réception au travail
bon « deal » ou à en avoir pour son argent ? Il compte maintenant plusieurs producteurs et des matières résiduelles d’ici 2030. Le compos- pour partager avec les collègues ;
reste que dans bien des cas, les promotions et restaurants de la région parmi ses partenaires. tage domestique est également possible et • Redonner en cadeau les présents d’hôtes
les publicités séduisantes incitent à acheter des « Chaque semaine, nous recevons des com- encouragé par la distribution gratuite de bacs que l’on ne consommera pas, ou les offrir
quantités et des produits dont on n’a pas mentaires positifs : les usagers comptent sur et la collecte à domicile. lors des échanges de cadeaux.
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28 décembre 2018 • janvier 2019