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(NDLR) Cette fée des bois qui, pendant quelques années, agrémenta nos pages de son savoir forestier, nous revient cette fois-ci en poétesse, pour notre plus grand plaisir!
Étranges origines trans-séculaires de Noël
Par Anny Schneider, autrice, herboriste et poétesse
Le terme « Noël » vient du latin « natalis » et signifie : nais- Apparu dans un palace, un trois et demie, une étable ou Ou encore un bon d’achat dans un magasin naturel,
sance, renouveau, nouveauté. une case, Tant d’idées de vrais cadeaux à s’échanger,
À Babylone, berceau de la civilisation indo-européenne, Un enfant emprunté pour un temps, mais libre et unique Même si outre la vie elle-même et la santé,
cinq siècles avant notre ère, en soi, De ces biens effectivement les plus précieux,
Le solstice était la nuit du triomphe de Nemrod, le chasseur Devenu porteur d’espoir pour toute la lignée, voire le monde C’est aimer qui compte et n’a pas de prix,
ravageur, entier, Car l’absence d’amour est source de tant de maux!
Puis il fut dédié à Baal, le souverain surgi du chaos, Qui contribuera à incarner la pérennité améliorée,
Seigneur des profondeurs et phare des âmes du Schéol, De ce que nous et nos ancêtres avons été, toujours un Alors, comme nous l’enseigne le petit enfant et l’ainé en
Fêté lors de célébrations licencieuses du tournant de l’année. miracle en soi! perte de mémoire,
À l’instar de tous les maîtres spirituels de la terre,
Ainsi, en Égypte ancienne, on fêtait la plus longue nuit de Noël, Noël ! Criaient les anciens transportés de joie, n’im- Le vrai cadeau, c’est le présent et l’Amour qu’on met dans
l’année, porte quand dans l’année, nos échanges,
Et en même temps la lumière triomphante retrouvée, En cas de grande victoire, d’une naissance ou d’une nou- Car aimer c’est agir, même le plus désargenté en est capable,
Avec la naissance d‘Osiris, le fils devenu le mari d‘Isis, velle réjouissante, Et celui qui en manque, au-delà de ses capacités et sa
Reine des Cieux, rapports œdipiens aussi connus des Grecs Et célébrer celui qui, dans notre religion officiellement scolarité
anciens; établie, En comprendra toujours le langage,
À Rome, c’est Caligula, cruel empereur romain, qui décréta Est devenu le prétexte central des célébrations hivernales Au-delà des mots, les actions révèlent l’intention,
que le solstice d’hiver occidentales: Y compris la bienveillance envers soi-même,
Marquerait le triomphe de Chronos, le maître du temps, celui Jésus de Nazareth, fils de Marie et d’un charpentier de Car si mon puits est vide, comment pourrai-je t’abreuver?
qui sait compter Galilée,
Car il tient le sablier et régit le monde entier au compas, Par l’opération directe du St-Esprit, sans copulation c’est fou, Même si à Noël on veut offrir le meilleur à nos proches :
Mesurant rigoureusement les vies dans l’espace et le temps. Qui en réalité, ne serait aucunement né à Noël, mais au Plats fins mitonnés en dizaines d’heures, bouteilles
printemps, millésimées, Parfums (de synthèse) des marques en vogue,
Ce fut aussi le prétexte d’une orgie de cinq nuits, Et n’a jamais aimé ni le faste, le luxe ou la luxure, Cadeaux hors de prix, énorme stress en prime,
Les « Saturnales », où tout ce qui était interdit fut permis, Les richesses mal acquises, les hiérarchies et autres turpi- Entre la carte de crédit au maximum de sa capacité,
Dont la permutation des rôles des esclaves et des maîtres, tudes… Estomac et foie saturés, nauséeux comme jamais,
Échangeant leurs misères et leurs privilèges pour une C’était en fait, un artisan, désabusé puis illuminé par Avec l’âge, on anticipe et évite les méfaits de ces démesures...
semaine entière. l’esprit-saint,
Un nomade, hippie et anarchiste, un androgyne en tunique, Tant à apprendre encore, y compris de la nature,
Les Scandinaves, quant à eux, fêtaient à ce moment-là Lunus, Qui a demandé à être honoré, De son semblable, même affaibli, démuni et inculte,
Dieu de la lune, la reine de l’imaginaire, Pas dans des temples dorés ou par des rituels compliqués, Comme un ainé autochtone que tu croises,
Ils mangeaient des gâteaux en forme de croissants, Mais en esprit et en vérité, Sinon l’herboriste qui te soigne, le pêcheur qui te nourrit,
En buvant de l’eau de feu, de l’hydromel ou de l’ambroisie, Dans l’exercice concret et la pratique de l’amour vrai, Perdu dans le bois l’hiver, un ange ou la providence,
Pour conjurer leurs peurs et attiser Manifesté envers notre plus proche prochain; Te guidant vers un refuge chaud et sûr.
Leurs flammes de barbares conquérants, Rares sont ceux qui y parviennent au quotidien,
Machistes, lubriques et sanguinaires, Émetteurs-récepteurs que nous sommes tous et chacun, Estimer la valeur d’une présence bienveillante, même à
Ayant dominé l’Europe durant des siècles, jusqu’aux Aryens Liés à la terre et à l’autre par la chair, le cœur et le sang, distance,
SS qui s’en inspirèrent… Au ciel par l'esprit, l’origine et le devenir, Qui te répond quand tu l’invoques en état de désespoir,
Fugacement propulsés dans un corps pour un temps donné. Appeler du secours assoiffé dans un désert,
Bûche incandescente, dinde ou oie grasse, gui, houx et Te remettant sur un chemin où coulent des sources vives,
autres arbres toujours verts, Alors pour nous-mêmes et l’autre, honnêtement, Te prouvant que tu es une créature bien-aimée,
Symboles-repères païens, universels et trans-séculaires des Quels sont les meilleurs cadeaux à s’offrir? Faite pour incarner l’amour, la force et la dignité humaine,
plus longues nuits d’hiver, Comme pour l’enfant si souvent bousculé Si proche déjà de notre nature féminine et maternelle,
Célébrées partout, sous différents aspects et noms, Par les aléas de la vie moderne si frénétique de ses parents, D’autant plus chez les guérisseuses par la Nature-mère,
Pour saluer l’éternel retour du soleil invaincu. Ou l’aîné affaibli et esseulé dans sa petite maison ou un Berceau, source de remèdes et si nourricière,
Du cèdre du Liban, arbre de l'éternité, au cyprès, CHSLD, Presque inépuisable source de santé et de beauté.
Jusqu’au sapin dit de Noël, fêté ici aussi, Qui demandent simplement un peu d’attention et du temps,
Tradition de souche alsacienne, comme moi, pardi! Assurer une présence réelle en pleine conscience, Malgré ces temps troubles et la présence de forces contraires,
Comme avec le bambin, à jouer à quatre pattes aux Lego, Ivres de pouvoir mortifères et de profits sans bornes,
De Dionysos l’hédoniste à la fée des étoiles, Leur lire, mimer ou conter des histoires pétillantes, Je garde la foi envers le dessein et le génie du Créateur
Réminiscence de la Grande Mère, Sémiramis-Isis ou Marie, Bricoler ou dessiner ensemble, écouter surtout… Et l’humanité sensible de nos témoins intérieurs,
Mère des cieux et de l’enfant Dieu junior, Comme pendant la pandémie pour les ainés, malades et Parole de renégate protestante atypique, à la foi souvent
Du père Fouettard à Saint-Nicolas, du papa Noël au père isolés, vacillante,
Noël Coca-Cola, Mitonner de bons petits plats santé et les livrer à leur porte, Par-delà nos religions, accommodantes ou pas,
Tant de symboles anciens et plus récents retravaillés, Ou mieux, à nouveau souper avec eux, Je nous crois tous reliés à l'Unique, à l'Éternel, au Tout-
Habilement récupérés qui ont dénaturé le sens de la nativité. Les appeler plus souvent, écrire et envoyer de vraies lettres puissant,
Saint Walmart, Canadian tyran ou Dollarama made in China, papier illustrées, Allah, Brahma, Jéhovah, Tsiche Manitou, Wakan tanka…
Comblez-nous en bébelles polluantes, plus ou moins utiles Fabriquer des objets ou des poupées aux vêtements non Bref, à celui qui Manie tout, source de toute vie tangible,
et si fragiles ! standardisés, Et cela, bien au-delà des fêtes de Noël :
Donner les vôtres, bien nettoyés et emballés, Abondance, présence, paix et joie bien partagés,
Depuis toujours, l’homme s’invente des images, figures et De bons livres aussi, au suivant qui l’appréciera aussi, Toujours et partout, chaque jour de l’année :
rituels-repères, La vie est si chère, les garages et sous-sols sont remplis Voilà la formule magique pour perpétuer le vraiment vivant,
Pour conjurer la mort et vivifier sa vie, D’objets inutilisés et la planète est tellement saturée de L’amour surgissant du cœur du magma et des plus puis-
Mais quoi de mieux pour durer, s’éterniser, déchets! santes tempêtes !
Que d’engendrer nous-mêmes un nouveau-né ?
Effectivement, rien de tel pour se perpétuer, Sinon on peut offrir des outils de santé vraiment théra- À tous et chacun de vous, dans mon ICI Maintenant retrouvé,
Que se démultiplier et se diviser cellulairement, peutiques : je souhaite un solstice éclairant!
Inoculé dans un ovule de femme épanouie, Séance de massage, ostéo ou physio, consultation en
Fertilisé par la semence saine de l’homme viril, herboristerie, Amour et paix pour de vrai!
Idéalement dans un flamboiement orgasmique approprié : Voire une psychothérapie, un abonnement à un magazine
Engendrer un être neuf, un tout nouveau-né, santé,
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