Page 3 - ici Maintenant Aout 2020

L’autre

Danièle Crevier

L’autre est noir. L’autre est femme. L’autre médias. Ces sujets couplés aux nouvelles masque pour protéger les autres (et par
est homme. L’autre est LBGTQ. et mesures de la COVID-19 nourrissent ricochet, se protéger). Ce sujet est extrê-
L’autre est victime. grassement la machine médiatique. mement délicat. On assiste à un combat
qui met en cause la liberté de l’un de
L’autre est blanc. L’autre est homme. Plus près de chez nous, cette intolérance rester en santé vs la liberté de l’autre
L’autre est femme. L’autre est hétéro. pointe son nez dans notre quotidien. Je d’agir sans contrainte. Certains compa-
L’autre est abuseur. vous invite à lire le texte rédigé par notre rent le port du masque à l’obligation de
collaboratrice, Lily Gaudreault, en page porter une ceinture en auto ou un
L’autre nous renvoie à la différence et à la 17 Elle amorce une réflexion sur notre casque en moto. Il n’est pas de mon
difficulté d’accepter ce qui n’est pas nous. tolérance face aux weekenders installés à ressort de trancher qui a raison, même si
Cette dissemblance, source d’inconnu, Bromont. Encore là, on peut percevoir j’opte personnellement pour le port du
engendre souvent la peur. Malheureu- l’autre comme un être différent, et en masque. Tout ce que je souhaite, c’est
sement, chez certains, cette appréhen- avoir peur, puisqu’il n’a pas adopté le que les individus des deux camps res-
sion est dissimulée en exerçant un s’élève ? De ras-le-bol généralisé ? On le même style de vie que la majorité. pectent leur différence de perception et
contrôle et un pouvoir sur l’autre. La vio- saura peut-être plus tard, mais pour l’ins- Également, dans un autre ordre d’idée, n’utilisent pas la violence pour faire valoir
lence physique et verbale, l’abus sexuel, tant des voix s’élèvent un peu partout on assiste à une guerre entre les « mas- leurs idées. Nous sommes dans une
le dénigrement et l’intimidation sont des dans le monde afin de mettre en lumière qués » et les « non masqués ». Vous aurez démocratie où on a le privilège de pou-
comportements choisis par ceux qui les les gestes ou l’attitude abusive de cer- compris qu’on ne parle pas ici de voir émettre une opinion, mais cela ne
pratiquent en raison du fait qu’ils relè- tains et de certaines. On parle du mouve- l’Halloween ! Comment expliquer que, nous donne aucunement le droit de le
vent du connu et qu’ils semblent apaiser ment Black Life Matters dans la foulée de pour un même virus, nous n’ayons pas faire dans le non-respect de celle des
cette peur de la différence. la mort de George Floyd ; de la vague tous la même perception quant aux autres. Vivre avec l’autre est le défi d’une
massive de dénonciations de personnali- mesures de protection ? Encore là, c’est vie. La situation actuelle dans laquelle
Nous vivons une période où les gestes tés connues québécoises (post #MeToo) une question de différence. Certains nous avons été brutalement plongés met
d’intolérance et d’abus, posés envers au sujet d’abus sexuels; du rôle présumé- voient l’obligation du port du masque en relief le magnifique comme l’odieux
l’autre depuis des mois, des décennies et ment joué par Ghislaine Maxwell auprès comme une atteinte à la liberté, tandis de l’humain. Essayons de faire rayonner
même des siècles, ne passent plus. du prédateur Jeffrey Epstein. L’été n’aura que d’autres acquiescent à l’opinion notre part lumineuse. Elle facilitera notre
Question de conscience collective qui jamais été aussi peu dégarni dans les scientifique qui consiste à adopter le vie et celle de l’autre.

Sexe et justice
Éditrice : Danièle Crevier
dcrevier@idemocom.com
Diane Jules
Pour informations :
Louise Charbonneau « J’invite les gens à s’adresser à la police et surtout les croient !) avec un goût atténué la qualité de vie des victimes
450 777-1222 pour faire leurs dénonciations... Le AMER et, disons-le, un REGRET de pendant de nombreuses années. On
Directeur des poursuites criminelles et s’être embarqués dans cette GALÈRE...! traite allégrement celles-ci de « bri-
pénales est là pour les accueillir, surtout TA parole contre SA parole, présomp- seuses de carrière », sans reconnaître
Éditeur Collaborateurs pour accompagner les victimes, notam- tion d’innocence, diffamation, insuffi- la nécessité VITALE de vomir le poison
Idémo Communication Renée Buonocore ment les victimes d’agressions sexuelles », sance de preuves, questions humi- avant d’en crever !
Marc Deslandes dixit monsieur le ministre Jolin-Barrette. liantes, etc. Raconter son « histoire » ad
Rédactrice en chef nauseam pour ne pas avoir gain de Il demeure un aspect qu’on oublie
Danièle Crevier Robert Desmarais
Francine Dubuc D’entrée de jeu, peut-on s’entendre cause au bout d’une in-ter-mi-na-ble souvent et que je désire souligner
Correctrice Lily Gaudreault sur le fait que la « chose » sexuelle n’est route. En voilà trop pour inciter les vic- AVANT de vous quitter: quand on se
Paule Lorin François Gay pas la matière forte de notre Système times à emprunter cette même route. fait agresser SANS dénoncer sur le
de Justice ? De TOUS les systèmes de champ, l’agresseur continue sa vie et
Diane Jules
Infographiste justice, devrais-je dire, même s’il est Après ça, on s’étonnera que ces pourrait facilement faire d’autres vic-
Louise Charbonneau François Laramée l’un des moins pires de la planète ! hommes et ces femmes brisés se times ! Quoique ce fardeau ne devrait
Dominique Lépine Imaginez ailleurs ! Des ailleurs où ils tournent vers les RÉSEAUX SOCIAUX pas être porté par une victime déjà
Impression L’équipe de Tourisme Bromont sont tellement gangrenés par la cor- et rendent l’ensemble de la popula- éprouvée, l’intérêt des dénonciations
Transcontinental Isabelle Marissal ruption que ça équivaut à dire qu’un tion TÉMOINS privilégiés de leurs hors système est d’avertir la popu-
Anny Schneider système de justice, il n’y en a carré- expériences traumatisantes. D’où le lation. Quand on fait partie de la
Tirage ment PAS ! Et que les agressions déferlement de dénonciations et « clique » des agresseurs, ça devient un
8000 exemplaires sexuelles ne sont même pas consi- d’allégations sexuelles qui fait rage gros avantage de ne pas être connus !!!
dérées comme de véritables délits. en ce moment, tel un TSUNAMI POST-
METOO ! Ce qui peut donner libre Au bout du compte, chaque démar-
Ici Maintenant en mode virtuel ICI, même si le on reconnaît l’existence cours à bien des dérapages, ne nous le che est valide. Ce n’est pas tout le
http://icimaintenant.ca/2020/08/04/vol-27-num-4/
du fléau et sa gravité, l’impact sur la cachons pas... Ceux qui sont injus- monde qui a les ressources, la capa-
vie des victimes ainsi que la panoplie tement nommés sont aussi des cité et le soutien pour passer à travers
VOUS VOULEZ ANNONCER ? de dommages collatéraux, c’est victimes. Mais la VOIE OFFICIELLE un long processus judiciaire. Je
comme si, au bout du compte, le est-elle exempte de mensonges, de souhaite donc à tous et toutes de
Représentante : Louise Charbonneau dénouement était PRESQUE toujours vengeances, de manipulation et de RISQUER un avenir meilleur, un genre
450 777-1222 ou bonjour.louise@videotron.ca DÉCEVANT (je pèse mes mots)... haine ? Je ne croirais pas. de paix à l’horizon... avec ou sans
poursuite.
Un long suspense qui finit en queue D’une façon ou d’une autre, on a
PROCHAINE PARUTION : 8 octobre 2020 de poisson ! Une finale qui laisse les tendance à se préoccuper davantage Dire est la première pièce du puzzle,
Date de tombée(textes et publicités): 21 septembre 2020 victimes et leurs proches (les proches de l’avenir des « dénoncés »que de semble-t-il.
étant les quelques-uns qui les aiment la souffrance psychologique qui a Même en temps de pandémie...

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