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Heureuse d’un printemps
Danièle Crevier
Jamais un printemps n’aura été autant sur ma capacité à garder un équilibre, « Les enfants, les jours vont commencer
porteur d’espoir. J’aime d’amour cette autant mental que physique. à raccourcir, on s’en va vers l’hiver. »
saison. Elle est pour moi la promesse du Conditionnement assuré !
réveil de la vie après de longs mois de Force est de constater que j’ai survécu.
dormance. Qui plus est, je me suis surprise, à plu- Mais revenons au printemps, gage d’es-
sieurs reprises, à regarder l’hiver en plein poir. Cette année est toute particulière.
En temps normal, j’haïs l’hiver. Cette dans les yeux et à le trouver beau dans Pour une première fois, nous sommes
année, je peux dire que je l’ai apprivoisé. toute sa blancheur. J’ai aimé son silence. collectivement privés de notre liberté de je pourrai enfin déguster un bon repas
Vraiment. Je crois sincèrement que c’est J’ai admiré avec émotion ses ciels per- déplacement depuis plus d’un an. Déjà arrosé d’un bon vin en compagnie de
la faute au confinement qui ne m’a pas venche. Je me suis réjouie de découvrir que l’hiver nous enferme en raison du mes ami.e.s qui me manquent terrible-
donné d’autre choix que de vivre pleine- de nouveaux sentiers en compagnie de froid, la pandémie en a ajouté une ment ! On pourra peut-être même - Oh!
ment ce que je devais vivre, sans possi- mon chien fou de la neige. J’ai dégusté couche. L’idée de me retrouver libre, Comble du bonheur - se serrer dans nos
bilité de m’en échapper. Chaque année, la chaleur enveloppante d’un feu de même dans ma cour, m’excite au plus bras en guise de cadeau de Noël. Ce
un billet acheté, au cœur du mois de bois au retour de mes promenades. haut point. Je m’imagine déjà à aména- virus maudit aura eu l’avantage de nous
février, pour m’envoler vers le sud du Cette transformation m’a rappelé que ger le terrain de notre nouvelle maison ; faire réaliser qu’on était libres et heureux
Sud, nourrissait l’espoir d’un futur enso- l’appréhension d’une situation est sou- à prendre mon thé du matin sous l’abri- et qu’on ne le savait même pas. Pour ma
leillé tout en rendant pénible un présent vent pire que la situation en elle-même. soleil qu’on vient d’acheter ; à me bai- part, je réalise qu’il m’a permis d’appré-
enneigé et glacial. Cette année, j’ai dû J’appréhendais grandement la venue de gner dans le lac situé à 300 pas de chez cier les petites choses du quotidien,
faire face à la réalité : j’aurais à passer l’hiver, mais le fait de ne pouvoir y nous (je les ai comptés) ; à entrainer le faute de pouvoir faire autrement. La vie
l’hiver sans intermède tropical, les deux échapper m’a forcé à le vivre pleine- nouveau bébé chien qui arrivera à la n’est que mouvement. Tout passe. La
pieds dans la neige et les joues au froid. ment. J’ai alors découvert que cette sai- mi-mai et à partir sur les routes avec lumière succède aux ténèbres comme le
À l’automne, j’ai envié les ours qui s’en- son comportait de nombreuses qualités notre tente-roulotte toute neuve. À printemps succède à l’hiver, mais dans
dormaient dans leur tanière jusqu’au bout dont je ne soupçonnais même pas cette extase anticipée s’ajoute la vacci- ces deux réalités, il y a toujours de la
de cette satanée saison ou encore les l’existence. Il faut dire que ma mère nation qui représente un pas de plus beauté à découvrir.
outardes qui s’envolaient vers des desti- nous a appris à détester l’hiver. Chaque vers l’immunité collective. Il n’en faut pas
nations plus clémentes. Ils me laissaient année, au début de nos vacances sco- plus pour ouvrir toute grande la porte Heureux printemps, chers lecteurs et
seule avec l’hiver, me questionnant laires, elle nous lançait cet avertissement : de l’espoir. Je me dis que si tout va bien, chères lectrices !
Éditrice : Danièle Crevier
dcrevier@idemocom.com Une langue en fugue
Pour informations :
Louise Charbonneau Par Diane Jules
450 777-1222
Éditeur Collaborateurs Y’a quelques années, je me trouvais à Las Vegas quand Je suis, depuis peu, membre d’un groupe sur Facebook
Idémo Communication Renée Buonocore j’ai décidé d’aller voir un événement international que qui s’appelle IMPÉRATIF FRANÇAIS et qui me fait réaliser
Rédactrice en chef Francine Dubuc j’avais manqué à Montréal : l’Exposition BODIES qui quotidiennement qu’il y a « péril en la demeure », moi
Danièle Crevier Lily Gaudreault s’appelait LE CORPS HUMAIN chez nous. Au guichet de qui dormais au gaz de plus en plus, à force de vivre à
Correctrice François Gay l’admission, j’ai acquiescé quand on m’a offert l’audio- Montréal. La pandémie m’a tranquillisé à Bromont, mais
Paule Lorin guide pour faciliter MA visite dans MA langue. Or, à ma j’avais déjà pas mal de « mauvais plis » dont j’ai dû mal à
Diane Jules grande surprise (le mot est faible), LE FRANÇAIS N’ÉTAIT me défaire. Tellement et de plus en plus d’anglicismes
Infographiste François Laramée PAS UNE OPTION !?! Heu... comment ça don ? finiront par causer notre perte, sur le plan linguistique.
Louise Charbonneau
Dominique Lépine Tranquillement pas vite et à notre insu. Mais ce n’est pas
Impression L’équipe de Tourisme Bromont « Nous essayons de répondre aux demandes de la majo- si problématique si l’on considère que l’important est
Transcontinental rité de nos touristes », m’explique la fille avec son anglais d’être compris; après tout, c’est un point de vue comme
Julie Pharand
Tirage blasé du Nevada. Heu... Je suis alors prise d’un rire ner- un autre... Les sous-titres nous servent de béquilles dans
8200 exemplaires veux, incrédule... « What the fuck! Are you kidding me? » toutes les langues... y compris le français, même celui de
chez nous ! Le français de France, on n’en parle même
Ici Maintenant en mode virtuel Vegas n’est-pas l’univers de CÉLINE DION et du CIRQUE pas, ça frise le ridicule cet engouement pour les tour-
http://icimaintenant.ca/2021/03/25/vol-28-num-2/ DU SOLEIL ?! Combien de vols remplis de francophones nures anglaises tous azimuts avec un accent... comment
venus encourager nos deux principaux fleurons québé- dire ? Un accent... enfin vous savez... Disons donc que
VOUS VOULEZ ANNONCER ?
cois ont-ils atterri à Vegas ? Dormi dans leurs hôtels, les francophones d’Amérique du Nord ont de bonnes
Représentante : Louise Charbonneau mangé dans leurs restaurants, joué dans leurs casinos et raisons d’être sous influences avec un ratio de 14/366
450 777-1222 ou bonjour.louise@videotron.ca j’en passe...? Il me semble qu’on entend parler français en millions ! Quoiqu’on puisse dire sur le manque de fierté
masse en se promenant sur la « Strip »...! et l’absence de solidarité et de rigueur des Québécois,
PROCHAINE PARUTION : 4 juin 2021
Date de tombée(textes et publicités):17 mai 2021 je nous trouve pas mal bons de ne pas avoir été encore
Bref, je demande une preuve de ce qu’elle avance (cette avalés complètement...
fille-là est dans l’champ, c’est clair !) : il n’y a effectivement
ERRATUM Au sujet de l’article intitulé « Projet d’un nouveau circuit PAS de français sur une liste passablement garnie de Mais si vous voulez vous créer une petite cagnotte mine
touristique dans Brome-Missisquoi : l’époque des bordels et de la pro- yiddish, de danois et de hongrois de ce monde.... de rien, mettez-vous une tirelire d’un format pas pire
hibition » paru à la page 13 de notre édition de février dernier, suite à
un manque de mention légale des sources bibliographiques de son dans le milieu de la place, et que chacun y dépose 1 $ à
auteur, M. François Laramée, on aurait dû y lire ces références quant Ce soir-là, et pour la première fois ou presque, j’ai senti chaque anglicisme identifié (pas les blasphèmes !).
aux informations retrouvées dans le texte : que j’étais justement à la bonne place pour me percevoir Vous verrez que vous allez vous payer un voyage dans
Article signé Cynthia Laflamme paru dans la Voix de l’Est du 6 comme un grain de sable menacé d’extinction. Le l’temps de l’dire...!
décembre 2020 : https://www.lavoixdelest.ca/actualites/sur-les-
traces-de-la-prohibition-dans-brome-missisquoid7a92a845156b411801 français est peut-être la cinquième langue parlée sur la
d5030674b1e93 planète aujourd’hui (après l’anglais, le mandarin, l’hindi Anyway, on s’en reparle, OK ?
Article de Laurent Busseau, historien et auteur de Brome-Missisquoi : et l’espagnol), mais je peux vous dire qu’en 2014 à Vegas,
http://www.historien-sans-frontiere.com/2021/01/01/palace-of-sin- ce n’était pas le cas !
le-palais-des-peches-sexuels-sur-la-frontiere-quebecoise/
La direction du journal tient à s’excuser pour l’omission de ces sources.
Qu’est-ce qu’un proche aidant ? C’est une personne (conjoint, parent, What is a caregiver? It is someone (spouse, parent, child, brother,
enfant, frère, sœur, ami, voisin, etc.) qui vient en aide à une autre sister, friend, neighbour, etc.) whom takes care or helps another
personne souffrant d’une incapacité temporaire ou permanente person suffering from a permanent or temporary incapacity (illness,
(maladie, handicap physique ou intellectuel, accident ou simplement mental or physical impairment, accident or simply because of aging).
en raison de son âge avancé).
At Maison Gilles-Carle Brome-Missisquoi, our mission is to
À la Maison Gilles-Carle Brome-Missisquoi, notre mission prevent caregiver exhaustion by offering respite,
est de prévenir et de soulager l’épuisement des proches aidants counselling and information.
en leur offrant du répit, du soutien et de la formation.
We are here to support you in your role.
Nous sommes là pour vous accompagner dans votre rôle.
Please call or write Jozée Paquet or Sabrina Harvey
Pour nous joindre, vous pouvez communiquer avec Jozée Paquet for more information at
ou Sabrina Harvey pour plus d’informations au numéro 450 263-4236 or by email: intervenant@rsabm.ca
450 263-4236 ou par courriel : intervenant@rsabm.ca
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Ici Maintenant avril/mai 2021